Il y a 60 ans tout juste…
Les 28 et 29 mars 1955, la SNCF et Alsthom (oui, avec un « h ») battaient le record du monde vitesse sur rail en faisant rouler les CC 7107 et la BB 9004 à 331 km/h, ouvrant un peu la voie au futur TGV qui atteint maintenant les 320 km/h… en service commercial.
Retour sur cet événement, qui a 60 ans aujourd’hui, avec ce reportage entièrement d’époque.
C’est intéressant cette forme de caténaire en U inversé. Je n’en vois quasiment plus sauf dans une ligne de montagne passant à coté de l’autoroute A75…
Ce type de caténaire provient de l’ancien réseau Midi et n’est installé que sur quelques lignes, autour de Bordeaux, mais surtout sur Bordeaux – Hendaye et la ligne des Cévennes (Béziers-Neussargues)
Bonjour Sylvain,
Si je puis me permettre la BB 9004 a était construite par le groupe MTE, dont la partie électrique à JEUMONT (en frontière avec la Belgique)et qui fût la « maison mère » du groupe. L’usine s’appelait d’ailleurs à l’époque FACEJ. Elle a était un grand concurrent d’ALSTHOM. Jeumont a d’ailleurs produit les tous premiers moteurs de TGV (différentes personnes ayant travaillées dessus m’en ont parlées). Mais en 1993 l’usine arrêta toute activité ferroviaire avec la revente de brevets.
Concernant la BB 9004 vous pouvez voir la plaque constructeur sur la site « La passion du train » dans la mise à jour du 28/03/15.
Sinon très bon blog Sylvain, continuez comme çà…
Merci!
Contrairement aux records suivants, réalisés sur des LGV neuves avec des TGV, le remarquable double record de 1955 à été réalisé avec un matériel qui n’était pas, mais alors pas du tout, conçu pour de telles vitesses.
Le machines étaient prévues pour 140 ou 160, la voie, pour environ 120 et que dire de la caténaire Midi autocompensée qui équipait cette section.
Ce fut un record « à tout casser » qui a montré les incroyables marges de sécurité qui existent en ferroviaire entre le moment où ça devient désagréable et celui où ça devient vraiment dangereux.
Malgré tout le matériel fusillé lors de cette campagne (l’état lamentable des voies, totalement déformées par le mouvement de lacet du train, est resté « secret d’état » encore de longues décennies après ^_^), les trains n’ont pas déraillé.
Plus que de préparer un TGV auquel alors personne ne pensait, le but était de prouver au public que les relèvements de vitesse de 120 à 160 qui se préparaient, le réseau ayant pansé les plaies laissées par les combats de la Libération, pouvaient être faits en toute sécurité.
L’exploration des plus hautes vitesses était aussi au programme, prélude au 200 pratiqués dès la décennie suivante.
Et l’exploitation des données collectées a permis d’envisager, sur le plus long terme l’exploitation quotidienne de trains à bien plus grandes vitesses, dont le développement commencera dans les années soixantes, suivit de la mise en chantier de LN1 la décennies suivante. On connaît la suite ^_^
Si la télé parlait encore comme ça en 2018… Ils étaient drôlement guindés tous.
Il a fallu attendre mai 68 pour que le vernis commence à craquer.