Rêves de cheminots…
Bourg en Bresse, en face du poste 2. Agent circulation ayant un moment de calme devant lui, je suis descendu du poste assister à une manoeuvre. Au faisceau impair, une rame de wagons porte auto vide se gare par refoulement. A côté de moi, le chef de manoeuvre est à la radio, donnant les ordres au conducteur: « Refoule… refoule… refoule… refoule… ».
Tout se passe bien jusqu’à ce que le dernier essieu du train ne quitte la voie et ne se plante dans le ballast, bien coincé entre les traverses. Ca vire très vite au bordel. Bien que le chef de manoeuvre donne l’ordre d’arrêter, le conducteur continue de refouler. Dans un fracas d’enfer de métal tordu et de ballast projeté, la rame se plie en accordéon, fauchant quelques poteaux caténaire et projetant du ballast de partout: l’apocalypse en gare.
Je fonce dans le poste essayer de contacter le conducteur qui semble ne plus entendre la radio de manoeuvre. Qu’est ce qu’il fout ?! N’entendant plus rien, il aurait du s’arrêter en urgence ! Va t’il bien ? Il faut le savoir vite et arrêter ce train rapidement ! Deux cents mètres derrière lui, il y a le heurtoir puis le quai rempli de voyageurs qui restent plantés là à regarder sans avoir l’idée d’évacuer. Pendant que j’appelle désespérément le conducteur, je sens un truc froid et humide dans mon cou. Une fuite d’eau. C’est bien le moment !
Ah, non, c’est Continuer la lecture
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