Catégorie : L’humain sur les rails

Parce que, le chemin de fer, ce n’est pas que de la technique mais aussi de l’humain.

« Vous allez vous faire tuer ! – C’est ce que je veux ! »

Grand beau temps en cette fin Septembre. La porte du bureau est grande ouverte sur le quai. A cette heure, les TER du midi sont déjà passés. On est dans le grand moment de calme de l’après midi. Entre 13h30 et 16h, il n’y a que peu de trains à faire passer et presque personne au guichet. La journée de boulot ne s’annonce pas désagréable.Belle journée sur la voie

Un train est annoncé. Quatre minutes plus tard, la sonnerie du passage à niveau au bout du quai m’indique qu’il est temps de sortir effectuer la STEM.

Un coup d’œil sur la gauche, le signal au bout du quai indique bien la voie libre, un seul ID est allumé. Le train sera donc bien aiguillé dans la bonne direction. Le passage à niveau est bien fermé mais il y a un hic. Un hic de taille même ! Un piéton se tient là, debout, les bras croisés, entre la voie et les barrières déjà abaissées. Continuer la lecture

Quand un cheminot fait une connerie…

Depuis la catastrophe de Brétigny, je lis que ce n’est pas parce que l’éclissage en cause avait été vérifié que cela avait été bien fait. Le travail aurait pu être bâclé. C’est bien mal connaître le mode de fonctionnement de tous ces gens qui savent avoir la sécurité de leurs collègues et des voyageurs entre leurs mains. Illustration…

7h25, le prochain train à venir est le TER à destination de Mâcon ville. Je trace son itinéraire. Tous les signaux s’ouvrent. Situation normale.

Ce matin, au guichet, je ne sais pas pourquoi mais il y a plus d’activité que d’habitude. Voila encore une voyageuse qui vient acheter son abonnement, puis une autre qui m’achète son aller et retour pour la journée. On vient retirer des billets achetés sur Internet.

Le temps de faire ça, je retourne à ma table PRS. Tiens, il est 7h30 et le train n’est pas sorti de Bourg en Bresse. En temps normal, il met 14 minutes pour parcourir la quarantaine de kilomètres. Il doit être là dans cinq minutes et toujours rien.

A gauche, Mâcon TGV, à droite, Mâcon ville.
A gauche, la direction de Mâcon TGV, à droite, celle de Mâcon ville.

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Les travailleurs de l’ombre.

Pour une première plongée dans les coulisses du chemin de fer, je vous propose cette vidéo un chantier.

Pas de grandes manoeuvres ce jour là mais de l’entretien courant d’une voie avec le passage d’une bourreuse. L’engin bourre le ballast sous la voie grâce à ses bourroirs. Cela permet reprendre la géométrie de la voie qui se dégrade à cause de l’usure du ballast au fur et à mesure du passage des circulations.

Ce soir là, le chantier se faisait au niveau du PN (Passage à Niveau) n°12 de la ligne de Mâcon à Ambérieu. Il fallait donc déposer le passage à niveau afin de permettre le passage de l’engin.

Comme toujours sur ces chantiers, plusieurs entreprises sont au travail.

Des agents SNCF supervisent les travaux, assurent la protection du chantier en liaison avec les agents circulation et déposent les éléments qui pourraient gêner le travail de la bourreuse, principalement des pédales.

Une équipe Colas Rail procède au démontage et au remontage du passage à niveau.

La bourreuse, toute neuve, et son équipe appartiennent à l’entreprise Ferroviaire Rhône Alpes .