France 5, quand le service public déraille.
Le 7 Octobre, dans le magazine « Le monde en face », France 5 diffusait un documentaire nommé « SNCF, quand le service public déraille ». Malgré un titre qui ressemblait à une conclusion anticipée du documentaire, sur le site de la chaîne publique, la présentation du reportage, relativement neutre, s’interrogeait sur l’impact de l’ouverture à venir du marché du transport ferroviaire de voyageur. Bref, ça pouvait être à voir. En plus, en général, France 5 est une chaîne où l’on pratique encore le journaliste à peu près neutre. J’avais oublié que c’était aussi la chaîne de « C dans l’air ». La suite m’a rafraîchit la mémoire.
Ayant supprimé ma télé depuis quelques années, j’allais donc faire un tour sur le site de la chaîne, dès le lendemain de la diffusion. Je vais faire comme la journaliste à l’origine du documentaire. Je ne vais donc pas m’embêter à attendre la fin de cet article pour vous livrer ce qu’il faut retenir: je n’ai jamais vu un reportage autant à charge, autant bourré d’inexactitudes et autant partisan. Même un 13h de TF1 de jour de grève est plus neutre. C’est vous dire !
Fallait il laisser couler ou répondre à tout ça ? Après tout, je ne suis pas la SNCF. Je pourrais donc en rire (jaune) et passer à autre chose. Oui mais, dans ces tirs tous azimuts, les cheminots en prenaient encore pour leur grade. On relançait encore la machine à fantasmer et ça, bordel de merde, y en a marre ! Voila donc un bel article fleuve sur le beau travail, non pas « des journalistes » mais de Mélanie Van Der Ende. Oui, moi, je ne fais pas de généralités.
Et, les généralités, ça commence dès le début. Même pas une minute de reportage et le ton est donné. Les voyageurs vivent « l’enfer » et les « retards quotidiens ». La journaliste suit donc une blogueuse qui distribue des cartons rouges. Pas de bol, malgré les retards « quotidiens » le train est à l’heure et, en guise « d’enfer », on est dans du matériel neuf où il y a de la place. Toujours pas de chance, quelques minutes plus loin, le train devant arriver à 8h11 arrive… à 8h11 mais la voix off s’empresse d’ajouter que « cette ligne a une réputation catastrophique ». Ben oui, à défaut de filmer l’enfer et les retards quotidiens, faut bien insister dessus lourdement…
Entre temps, la conclusion du documentaire est faite. 1min40 de reportage et elle est lâchée : »le problème c’est qu’il n’existe qu’une seule offre, celle de la SNCF ». Remballez tout. Le problème c’est le monopole ! Ça ne peut pas être le manque de volonté des politiques, le manque d’investissement de RFF, de l’état, des conseils régionaux, non, rien de tout ça. La suite du documentaire ne va aller que dans ce sens : le monopole SNCF est responsable de tout.
Histoire d’enfoncer le clou, on en remet de suite une couche : « aujourd’hui rien ne va plus » et tant pis si on a filmé le contraire à l’instant. Pourquoi si peu de nuance ? Entre « enfer », « cauchemar », « retard quotidien », « rien ne va plus » et la réalité, il y a tout de même un delta. Mais bon, pas grave, faisons de la généralisation sans aucune nuance. C’est tellement plus simple.
On enchaîne sur quelques minutes concernant les tarifs du train, forcément trop chers. Là, aucun comparatif avec un autre mode de transport. Dommage, c’est pourtant instructif. On notera que le seul cas évoqué sera celui du TGV en oubliant soigneusement les abonnements des salariés qui sont à un prix défiant toute concurrence et, en plus, pris en charge à 50% par les employeurs. On se gardera bien de préciser le rôle des péages de RFF dans les augmentations récentes du prix du billet. On se gardera également bien de préciser que, ces deux dernières années la TVA, est passée de 5,5% à 7% puis à 10%, oubliant donc que l’état est largement responsable de la grosse hausse des tarifs. On oubliera aussi que l’état demande à la SNCF d’être rentable et en retire des dividendes. Bref, la SNCF est seule responsable. Les cheminots s’amuseront au passage devant l’image d’un billet présenté comme venant d’être acheté mais portant la mention « ECH BLS ». Il s’agit donc là d’un billet qui a fait l’objet d’un échange sur une borne. Quel était donc son prix d’origine ? Était il trop peu cher qu’il a fallut l’ échanger histoire de coller à la thèse du reportage ? On ne le saura jamais.
Histoire de prouver que les tarifs sont « incompréhensibles », voila la journaliste partie dans le train demander aux autres voyageurs combien ils ont payé leur Paris – Lyon en TGV. Elle va donc trouver une passagère qui l’a payé 6€ de moins qu’elle, une personne l’ayant payé 52€ grâce à une carte de réduction (dingue, avec une carte de réduction, on a droit à… une réduction. Vraiment n’importe quoi ces tarifs) et une conjointe de cheminot qui n’a payé que les 1,5€ de la réservation. Et voici venu le premier coup dans la tronche des cheminots. On aurait pu donner le chiffre sans plus s’attarder mais, non, on insiste bien en précisant que cette passagère est « carrément privilégiée ». On appréciera la retenue dans le choix des termes. Aller, on ne va pas s’énerver, il y aura de quoi le faire un peu plus tard.
On s’amusera aussi d’entendre la journaliste déplorer que les billets à tarif réduit ne soient disponibles qu’en semaine ou hors vacances scolaires. Vous en connaissez beaucoup des commerçants qui soldent ce qui se vend bien ? Vous croyez que la concurrence fera des promos sur les trains les plus demandés ? Allez donc voir ce qui se pratique dans l’aérien et vous aurez une bonne idée de ce qui risque d’arriver sur les rails… si la concurrence veut bien faire autre chose que du TER car, ça, c’est pas gagné. Je reviendrai sur ce point plus loin dans l’article.
Bref, revenons à cette histoire de tarification. A mon avis, au lieu de se plaindre que ce soit « incompréhensible », il aurait été plus intelligent d’expliquer vraiment clairement le yield management (c’est pas si compliqué que ça) puis de s’intéresser aux raisons de sa mise en place. On aurait alors pu s’interroger sur la logique de rentabilité demandée par les politiques à une entreprise publique. On aurait pu déplorer que des lois visant à ouvrir le marché à la concurrence font, petit à petit, sauter les contraintes tarifaires qui encadraient le prix des billets. On aurait pu préciser que le TGV ne relève pas du service public mais est une offre commerciale et s’étonner que les politiques aient voté des lois allant dans ce sens. Non, rien de cela. Là encore, un seul coupable: la SNCF et son monopole, la preuve : »70% des français sont favorables à l’ouverture à la concurrence dans l’espoir que les prix baissent ».
A partir de la douzième minute du reportage, on s’intéresse à l’état du réseau et à son impact sur la circulation des trains. Avec plaisir, j’entends enfin le début de prise en compte d’une réalité: on fait circuler de plus en plus de trains sur le même réseau. Enfin une explication à l’embouteillage qui se crée, aux heures de pointes, particulièrement en région parisien. Ouf, un peu de bon sens. Oui… mais non. On interviewe en effet Thierry Mignauw, qui évoque les besoins en investissement dans le réseau et, le nom de RFF est lâché. RFF, entreprise d’état, est propriétaire du réseau et gère sa maintenance et son développement. Pas de bol, pour parler réseau, la journaliste va vouloir rencontrer… la SNCF. Décidément, la SNCF comme seule responsable, c’est une fixette.
S’en suit une partie évoquant le manque de moyens pour la maintenance des lignes et pour le maintien du service public, notamment dans les petites gares. Je souscris globalement à ce qui est dit même si je déplore le discours très alarmiste des syndicalistes qui sont filmés. Il n’y a en effet aucune raison d’avoir peur de prendre le train. Si le manque de moyens a des effets sur le terrain, ça peut être en terme de qualité de service mais certainement pas en terme de sécurité. Par ailleurs, une fois de plus, le reportage se focalise sur la SNCF. Les vrais décideurs en matière de moyens sont absents du reportage ou dédouanés de leurs responsabilités. L’état qui décide de la politique de RFF et de la SNCF: absent. RFF qui décide de l’avenir du réseau: absent. Les conseils régionaux qui décident des dessertes et des achats de rames: on les fait passer pour des victimes de la SNCF.
Le reportage s’attarde en effet sur le cas de la région Midi-Pyrénées qui se plaint de problèmes liés au réseau mais coupe les paiements à la SNCF. Une fois encore, où est passé RFF ? Mystère. Au passage, une voyageuse exprime son soutien au conseil régional juste après s’être plainte du matériel. Doit on lui dire que c’est ce même conseil régional qui décide du renouvellement des rames ? Là encore, la journaliste ne relève pas et continue sur sa thèse : la SNCF est coupable de tout.
Vient ensuite le moment le plus WTF de tout ce documentaire. On nous y présente un conducteur parlant de son métier. Bizarre, ce conducteur porte une tenue et une sacoche de contrôleur. Qu’est ce que c’est que ce gars ? Nous présenterait on en fait un contrôleur qui parle du boulot des conducteurs ? Pire, utiliserait on des images d’un contrôleur pour illustrer une interview audio d’un conducteur ? Il y a un procédé qui n’est pas clair derrière ça. Bref, passons et venons en aux propos tenus.
Donc, ce contrôlducteur (oui, j’ai le droit d’inventer des mots ) raconte qu’il passe la moitié de son temps dans les trains comme simple voyageur. Aucune nuance dans la façon dont la journaliste présente cela. C’est donné comme une affirmation: un contrôlducteur passe 50% de son temps à buller sur un siège au lieu de conduire. De l’avis de conducteurs, des vrais, que je connais depuis des lustres ou avec qui je bosse, ça peut arriver. Certaines journées de certains roulements ressemblent à ça.
Oui, certaines journées… sur certains roulements… Ce n’est donc pas le quotidien et ça relève du cas rare. C’est d’ailleurs peut être ce qu’à dit le contrôlducteur du reportage mais on ne voit ni la question qui a été posée par la journaliste ni l’intégralité de la réponse. Si ça se trouve, le contrôlducteur a bien précisé que ça arrivait, que c’était rare mais que ça pouvait être une piste de réflexion pour plus d’efficacité (bref, une réponse pondérée) mais ça a été coupé au montage. Amateurisme ? Malhonnêteté ? Passons…
Rappelons par ailleurs que le temps de travail c’est « le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. » Donc, même s’il n’est pas aux commandes, un conducteur qui est dans un train entre deux trains qu’il conduit, c’est bien sur les directives de son employeur et pas par une envie soudaine d’aller faire un tour. Il ne se promène pas. Il est bien dans le cadre de sa journée de boulot. Ce rappel du code du travail étant fait, revenons au splendide boulot de France 5.
La journaliste affirme également que: »la SNCF paierait le taxi à ses cheminots pour les emmener au boulot ». Evidemment, le contrôlducteur, confirme dans une réponse que l’on n’a pas en entier à une question que l’on n’a pas du tout. Là aussi, il a très bien pu dire la vérité et on n’a monté que le truc bien croustillant.
La vérité quelle est elle ? Elle est que la SNCF ne nous paye pas le taxi pour aller au boulot. De notre domicile à notre lieu d’affectation, nous prenons notre véhicule personnel ou les transports en commun et nous sommes pris en charge comme tous les salariés : rien pour les utilisateurs de véhicule personnel et 50% de remboursement des abonnements de transports en commun.
Mais alors, d’où sort cette histoire de taxis ? Elle vient du fait que, pendant leurs déplacements, les conducteurs et contrôleurs, peuvent se retrouver dans un taxi pour se rendre d’une gare à une autre. Un exemple concret: j’ai le souvenir d’un collègue conducteur qui avait une journée de service qui se terminait à Evian. Là, il passait la nuit au foyer SNCF et, le lendemain matin, assurait un train au départ de Genève. Ce train étant le premier de la journée, il était impossible de se rendre à Genève en transports en commun. Il était donc acheminé en taxi du foyer d’Evian à la gare de Genève. Bien entendu, il s’était rendu par ses propres moyens de son domicile à son dépôt d’affectation et, de retour de ses deux jours de déplacement, il a récupéré son véhicule pour rentrer chez lui.
Je ne nie pas qu’il peut y avoir matière à optimiser ces déplacements mais la présentation faite par la journaliste n’est même plus une approximation mais une affirmation totalement fausse. Une fois de plus, on annonce des contre-vérités qui entretiennent encore le bon vieux mythe du cheminot qui bosse pas beaucoup et a plein d’avantages. Là encore, amateurisme ou malhonnêteté ? Dur à dire… Toujours est il que c’est encore un coup pour la SNCF qui gaspillerait à tout va en payant ses cheminots à ne rien foutre ou en leur offrant des promenades en taxi, pour le fun.
Evidemment, hors du monopole de la SNCF, ça se passe forcément bien et la journaliste va nous le montrer. On enchaîne donc sur une visite sur une partie du réseau breton exploitée par Transdev. Transdev, c’est privé, donc bien, donc compétitif, donc intelligent. Chez Transdev, on est tellement malin que le conducteur, il ne fait pas que conduire. Non, il fait le ménage de son train, le plein de son train, l’accueil des voyageurs. Là encore, pas de bol, on oublie de dire qu’un tel exemple n’est transposable qu’à des lignes avec de très faibles trafics et de simples autorails. Si le nombre de passagers dépasse les 10/15 par train et qu’on passe à des rames à plusieurs voitures, c’est intenable. On oublie aussi de dire que, les conducteurs, à la SNCF, ils ne font déjà pas que conduire. Le plein du train, ils le font aussi régulièrement.
Par ailleurs, ce n’est pas Transdev l’inventeur du système. Cette entreprise n’a fait que racheter les CFTA qui exploitaient la ligne de cette façon depuis des décennies comme sous-traitants de la SNCF. Bref, Transdev n’a rien inventé que la SNCF ne connaissait pas déjà. Et le beau publi-reportage sur Transdev se termine avec l’interview d’un dirigeant de l’entreprise qui regrette que le « savoir faire […] ne profite pas […] aux voyageurs français ». La belle image de l’entreprise privée qui se donnerait corps et âme pour satisfaire son client ! En fait, Transdev, comme tous ceux qui veulent venir faire du chemin de fer en France, ne rêve que du marché du TER avec ses voyageurs captifs et son argent public tombant des conseils régionaux. Le secteur réellement concurrentiel des trains open access, c’est trop risqué. Ils ne s’en cachent pas dans cet article.
Histoire de vendre encore la belle concurrence, la journaliste revient sur l’ouverture du fret ferroviaire qui « échappe » à la SNCF. Là encore, la réalité est plus nuancée. L’entreprise publique a certes perdu 30% du marché du fret oui mais ce chiffre ne bouge plus. Depuis maintenant trois ou quatre ans, on voit des marchés perdus puis repris au gré des appels d’offre. Les chargeurs ont en effet été tester les concurrents et ont généralement constaté bien peu de différence. On peut aussi noter que, loin de développer le fret ferroviaire, l’ouverture à la concurrence l’a entraîné vers le bas, la SNCF préférant stopper les activités peu rentables pour s’aligner sur les concurrents, très friands de trains entiers, par définition très simples à opérer. Le grand vainqueur de l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire, c’est le secteur routier. Là encore, silence radio de la part de la réalisatrice du documentaire.
Après un passage évoquant les offres lowcost de la SNCF, le documentaire se termine par l’évocation d’un pays ayant déjà ouvert le transport de voyageurs à la concurrence: la Suède. Après avoir pris tout de même le temps de préciser que l’ouverture n’a pas permis de baisse des prix, on embraye sur un tableau idyllique. Les lignes rouvrent, les voyageurs « ont le choix entre huit opérateurs privés » et le trafic de marchandises comme de passagers a augmenté. C’est le paradis qu’on vous dit.
Malheureusement, on oublie que les suédois ne semblent pas partager ce grand enthousiasme. En effet, une étude menée dans le pays montre que 70% des suédois seraient favorables au retour du monopole public (source ici). Passons rapidement sur le fait de comparer un pays de moins de 10 millions d’habitants avec une faible densité de population avec la France. On parle de deux mondes totalement différents. Si, concernant l’exemple français, la journaliste a évoqué l’état du réseau, pas un mot sur ce qu’il en est en Suède. On laisse donc entendre que ça marche parce que les opérateurs sont privés et en concurrence. Encore cet angle partisan et biaisé. On ne se concentre que sur les opérateurs en oubliant que l’efficacité du chemin de fer est celle d’un ensemble dépendant fortement du réseau mais aussi du cadre légal et de la volonté politique d’investir dans le rail.
Bref, pour conclure (parce que cet article est déjà bien long), il n’a jamais été précisé que les conseils régionaux étaient ceux qui définissaient le cahier des charges de l’offre TER. RFF n’a été cité que deux fois dans tout le reportage alors que l’on a passé de longues minutes à évoquer l’état du réseau comme étant une grosse cause des problèmes actuels. Le rôle de l’état a carrément été passé sous silence. A t’on précisé qu’à l’ouverture de la concurrence, le voyageur n’aura pas plus de choix qu’aujourd’hui puisque l’opérateur TER sera choisi par le conseil régional ? A t’on dit qu’il montera dans la même rame TER/RER (puisqu’elles appartiennent aux conseils régionaux) pour rouler sur le même réseau (puisqu’il appartient à l’état à travers RFF) ? Sur tout cela, motus. Non, le problème, c’est la SNCF et elle seule. Bref, on a droit à 50 minutes pendant lesquelles ont a l’impression d’entendre la propagande de ceux qui attendent de faire des sous avec le service public ferroviaire ou les divagations du café du commerce sur le service public forcément mauvais et les cheminots privilégiés et payés à rien foutre. Apparemment, à la télévision aussi, le service public déraille.
Merci pour l’article !
Je ne suis qu’une simple voyageuse. (et je voyage bcp !, certes plus en TGV qu’en TER) et je suis lasse de la guéguerre contre la SNCF. Alors oui il y a parfois des pb, mais de là à distribuer des cartons. L’affiche quoi!
Et cette femme qui se lève à 5h pour partir 3 trains avant ! Nan mais sérieux, ils l’ont trouvé où ?
Je prends le train tous les lundis Lyon->Paris et j’ai pas besoin de me lever à 2h du matin. Ils auraient du m’interviewer, ils auraient été déçus.
Et puis, je suis allée en Suède et j’ai eu 5h de retard alors c’est partout pareil…
Ensuite, je vais régulièrement en banlieue de Londres pour mon travail, et bien je peux voir l’horreur de la privatisation. Les rames sont tout aussi bondées, pourries et les retards, j’en ai autant que quand je prends la ligne C du rer…
Bel article qui remet les points sur les I.
Je ne remets pas en cause qu’il y ait des lignes où ce n’est pas simple tous les jours. Ce qui est surtout agaçant c’est le vocabulaire employé pour décrire le vécu des voyageurs. Un peu de retenue ne serait pas du luxe.
200%de votre avis
Si ca peut vous rassurer pour le simple lambda on dit tjrs « les enfants de la DDASS »..ce qui n’est plus le cas depuis bientôt ..45 ans!!!!
Courage
Épouse retraitée de cheminot!
Wouaaaouuuu
Mon petit laïus de l’autre jour sur FB que j’ai malencontreusement effacé était du pipi de chat à coté de ton article.
Je suis à genoux t’implorant Oh grand maître du retoc aux médias. Je suis aussi à présent de ce combat, des moulins à vent mais surtout à paroles que nous devons faire taire.
Qu’on te remettre le prix nobel!!!!!!! merci pour cet article!! car en tant que cheminote, j’ai également fait des bonds de 15m en regardant le reportage et je pense que c’est le cas de tous les collègues suffisamment censés pour comprendre le matraquage gratuit qui est omniprésent dans ce pseudo reportage!
Franchement, je n’ai jamais vu les collègues autant remontés qu’après ce doc. Pourtant, des conneries sur le chemin de fer et les cheminots, on en entend assez régulièrement mais, là, ça dépasse tout.
ha mais ça c’est clair! s’ils voulaient nous faire réagir c’est gagné!
Pour abonder dans ton sens, que dire du mécano suédois qui faisait partie des chemins de fers nationaux et qui est passé du public au privé sans mentionner d’autre contrepartie qu’une augmentation de 5 ans de son temps de service (départ à 65 ans au lieu de 60) et le plaisir inégalé qu’il avait de travailler pour cette société ?????!!! Quel dévouement à la cause…….
Super ton article.
Ça encore, je ne dirais rien. Des passionnés, il y en a et ils sont souvent prêts à rempiler un peu pour le plaisir tant que la santé suit.
Excellent résumé, un reportage qui crie au scandale, mais sans chercher plus loin…
Bonjour Sylvain,
J’avais également rélevé les incohérences de tenue du soit disant mécano… et de l’arrivée à l’heure du train à Paris Nord ! Cette dame n’est pas très efficace le matin, elle se lève très tôt (vers 4h30-5h je crois) et quelques minutes plus tard dixit le commentaire, sa galère commence. Manque de pot, son train est à 7h40. Elle a de quoi dormir un peu plus je pense !
Un reportage très partisan, tout comme ceux de Capital (mécano à la retraite touchant plus de 4000€ !) et tant d’autres émissions.
Bonne soirée !
Salut !
Merci pour ce billet. 🙂
Une ébauche de réponse au WTF : http://www.cheminots.net/forum/topic/39230-france-5-sncf-quand-le-service-public-deraille-07102014-20h35/?p=648404
Félicitations pour cet article…
Que dire d’un journaliste qui ment ? Il fait mal son travail, on pourrait également le critiquer, aller sur son lieu de travail, parler de son salaire, connaitre ses horaires de travail, lui demander de nous montrer ses documents….
On pourrait aussi agir ainsi avec chaque client , aller sur son lieu de travail et critiquer ce qu’il fait
Bravo collègue ! Et merci.
Thierry, CbormP à Corbei.
À Corbeil. Lol (pour correction)
salut.
Merci pour ton article.
Une seule chose m a paru fausse mais peut être as tu des infos différentes.
« Les crl font le plein de leur train. « Si tu peux me dire ou, je te remercie d avance car je n en connais aucun.
Sur les pleins, ça a déjà été évoqué par des collègues conducteurs qui partagent leur quotidien via Twitter.
Bonjour,
Ca se fait à Chartres.
Bravo Sylvain
je n’ai pas de cas concret à citer mais je suis passionné de la chose ferroviaire et ça devient une règle de démolir tout dans ce pays et tout ça par qui ???
les médias !!!
Dans la même lignée il y avait ce matin sur retele un « reportage » sur le centre de formation des conducteurs ile de France : lamentable !!!
Et les autoroutes ? que de mensonges en ce moment…
tout les » journalistes » sont amnésiques sur les conséquences de la grande braderie organisée par monsieur De V….
Et pour finir on oublie Air Finances , pardon Air France, addition catastrophique pour une castre de privilégiés…
Ah non au fait ecotaxe qui devient surtaxe pour nos impôts
Alors combien de milliards qui auraient servi à moderniser tout le réseau !!!
Ne tombons pas dans les mêmes travers que les autres. Par pitié, ne généralisons pas. « Les médias », ça n’existe pas. Il ne faut pas oublier le super boulot que font certains (Mediapart, Arrêt sur images, Politis,…).
Même remarque concernant Air France. On leur fait le même procès qu’à nous en prenant toujours le cas bien caricatural du commandant de bord sur longs courriers en fin de carrière. C’est oublier les milliers de salariés au sol, au contact du public ou dans les ateliers qui sont bien loin d’être des nantis. C’est oublier aussi les jeunes pilotes qui sortent de très longues et coûteuses formations qu’ils se sont quasiment tous endetté pour payer. N’allons pas chercher des nantis où ils ne sont pas.
Bonjour et bravo à l’auteur de cet article pour ce recadrage soigné et argumenté.
Le « sncfbashing » pour employer un terme à la mode, commence à m’agacer -c’est un euphémisme- au plus haut point, et c’est vraiment facile et lamentablement démagogique de critiquer alors que tout est entre les mains des politiques et que les dirigeants de la SNCF, mais aussi de RFF, ne font que ce qu’on leur demande de faire. Point!
Bien évidemment, le reportage passe totalement sous silence l’abandon de l’écotaxe (dont le produit devait contribuer a restaurer les lignes secondaires, et donc a les rendre plus fiables), et le projet déjà bien avancé de libéralisation du transport par cars sur de longues distances effectué par des transporteurs privés qui, a la différence de la SNCF, ne payent pas le cout réel – et de très loin ! – de l’infrastructure qu’ils utilisent. D’où des tarifs que l’on ne peut comparer – mais pas non plus en terme de sécurité et de durée -, mais cela le reportage que j’ai vu sur la TV publique il y a quelques jours se garde bien de le dire. Bref on continue au plus haut niveau de « dévaloriser » -au sens premier du terme- la SNCF et le chemin de fer, et le reportage cité ci dessus va dans le sens général, malheureusement.
Merci Sylvain !!! Cheminote depuis 20 ans, fille de cheminot (régulateur à Reims), j’ai toujours connu la SNCF, j’ai grandi avec elle, elle m’a nourrie, c’est un membre de ma famille qui nourrit mes filles maintenant.
Si je suis la première à déplorer les changements de mentalité, les décisions parfois consternantes de nos dirigeants et des élus, je suis aussi convaincue que nous tous, ensemble, accomplissons tous les jours la prouesse de faire circuler des milliers de trains. Nous avons de quoi être fiers, même si tout le monde cherche à nous faire baisser la tête…
Non, nous ne sommes pas des nantis. Non, nous ne nous foutons ni de nos clients, ni de notre entreprise. Nous aimons de ce que nous faisons et il faut aimer cette entreprise pour accepter les sacrifices et la stigmatisation sans grande contrepartie.
Je demande juste, comme toi Sylvain, un réel travail d’investigation des journalistes et qu’on écoute les cheminots et pas les dirigeants de notre entreprise (financiers qui demain exerceront leur boulot dans une boite qui vendra aussi bien des produits laitiers avec aussi peu d’intérêt pour ce secteur que pour le chemin de fer) et pas non plus nos élus, recordmen des avantages sociaux (ne paient pas le train !)et du démantèlement des entreprises publiques.
Un peu de bonne foi ne nuit pas, la neutralité, l’objectivité sont de belles vertus…
Encore merci Sylvain !
Un grand merci à toi de la part d’une cheminote passionnée par son métier! Ton article mérite d’être diffusé partout sur la toile 🙂
Tu es cheminot et il me semble que ce n’est pas la première fois que je trouve une contribution de ta part très intéressante …… Je suis administrateur d’un groupe FB de cheminot , « cheminots en colère » ….. Je pense qu’il serait très intéressant que tu te joignes à nous …… Tu as beaucoup à nous apporter …..
Amicalement , j’attends ta réponse ……
Qu’on le nomme immédiatement à la direction de la communication !!!
Excellent article qui remet les choses à leur place
Un recadrage intelligemment fait avec des contre-arguments de bon sens sur un reportage de France 5 et sa journaliste on ne peut plus « dans l’air du temps »pour dénigrer « tous les services publiques »; vous connaissez l’adage : « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage »….
Merci Sylvain, cheminot et bravo de la part d’un retraité
superbe article, car le reportage m’a tellement agacé que je ne l’ai regardé que 10 mn. Ce n’était que des inepties. je suis cheminote et je fais la navette pour venir travailler à Paris et je n’ai aucune crainte.
Super article, 300% d’accord avec toi, tu as juste omis les IDTGV « super rentables car sans contrôleur »…FAUX et heureusement un chef de bord, appelé d’ailleurs superviseur est présent tout au long du trajet sur ces trains.
N’importe quoi.
Bref, tu as toute la gratitude de mes collègues et moi-même de La Rochelle
À bientôt sur nos lignes!!
Effectivement, on a la la méconnaissance du métier de contrôleur, (d’ailleurs le mot est mal choisi) qui dans l’imaginaire collectif (et dans les tableaux de certains journalistes) ont un travail qui se limite à contrôler à la va vite des billets. C’est ainsi que dans les échos M. Dupuy dit que seule la SNCF grâce à son monopole peut se permettre de payer deux contrôleurs qui bossent 30 minutes sur un trajet de 4 h…
sir Cholet dans le maine et Loire les Ctl font le plein eux même et ce n’est pas grave cela fait partie du métier 😉
Merci pour cet article et honte à ces journalistes qui doivent en croquer pour écrire autant de conneries
Bravo sylvain pour ce post qui rétabli la vérité,maintenant un reportage(à chier)comme celui là n’arrange t’il pas la direction qui n’a fait aucun démenti? Et la SNCF est la dernière grosse bête qu’il faut éclater après la poste,EDF,ect ,pour finir si je croise cette soit disant journaliste,je lui pète les 2 genoux.
Excellent contre argumentaire. C’est vrai que c’est lassant d’entendre toujours les mêmes poncifs.
Merci pour ce blog instructif.
Encore un très bon article comme souvent 😉
Dommage de la part de france 5 d’avoir voulu faire du sensationnalisme avec leur reportage qui entache une fois de plus l’image des cheminots et de la SNCF
En tous cas merci pour ton article
J’ai vu l’émission et je l’ai trouvée caricaturale et j’adhère à votre réponse moi qui aime prendre le train mais qui trouve par exemple scandaleux qu’il n’y ait que 3AR en train entre Bourg-en-Bresse et Oyonnax alors qu’il y en avait 7 il y a 10 ans.
Car j’ai une critique à faire aux cheminots: vous êtes trop corporatistes (comme toutes les professions à statut) et pas assez au côté des associations d’usagers qui galèrent et qui réclament plus de TER aux bons moments et aux bons endroits, qui défendent les « petites lignes » et en définitive le service du « petit public ». Que le tout TGV a été une erreur comme la quasi disparition du fret.
Autre exemple: quel est la position des syndicats de cheminots sur le projet LGV Lyon-Turin? projet pharaonique de plus de 30 milliards d’euros qui sera jamais rentable (cour des comptes et simple bon sens) alors qu’avec ces 30 milliards on pourrait remettre en état toutes nos petites lignes pour un service performant et de qualité.
Et si au lieu d’écouter les médias pour se faire une idée de ce sur quoi se battent les syndicats vous alliez les voir ? Quand je lis les compte rendus de réunions de CE, de DP ou de CHSCT, ça ne parle qu’emploi, lignes et gares qui ferment, sécurité et développement du service public.
Merci Sylvain !!! t’as pas de questions pour les DP ??
Non, pas de question.
un peu d’air frais ça fait du bien mais malheureusement cela ne rafraichira pas nos « reporters » télévisuels qui ne cherchent que l’audience. Alors un droit de réponse à la même heure, dans la même émission avec des gens comme toi, pourquoi pas?
merci à ceux qui savent que les trains sont en majorité à l’heure malgré le peu d’investissements pour permettre à ceux-ci de rouler sur les rails de RFF dans des conditions optimales de sécurité.
Je n’ai pas vu l’émission. Votre article, lu de bout en bout, avance des arguments qui sans aucun doute contrebalancent ceux avancés par France 5.
Toutefois, je serais curieux de savoir comment vous expliquez le fait que des émissions TV soient à charge contre la SNCF.
D’avance, je vous remercie pour votre réponse.
Pour moi, deux solutions possibles: la paresse intellectuelle de certains qui reprennent la vox populi ou une orientation politique sachant qui sont les propriétaires de certains médias.
Vous êtes pertinent dans votre analyse, mais vous me paraissez occulter (volontairement?) dans votre réponse une solution, qui vaut bien les deux autres: le service rendu par la SNCF pourrait ne pas correspondre aux attentes des usagers, c’est à dire l’angle de vue de l’émission.
Moi, je crois au service public, tout comme vous il me semble. Mais la paupérisation amène quand même à penser autrement. Si les cheminots s’arque boutent au cadre de travail qu’ils ont eu jusqu’alors, et pour lequel je reconnais qu’ils se sont battus, ils seront de plus en plus incompris, car en décalage. Et les arguments de la privatisation, qu’on voit surgir partout aujourd’hui, viendront frapper de plus bel à leur porte, et toute la jungle de la concurrence que cela implique.
Le cadre social mais quel cadre social ? Dans le privé, je touchais plus en ayant des horaires plus cools. Je partais à la retraite au même âge. J’avais accès un C.E. proposant le même type de prestation. Le seul truc que j’ai en plus c’est la carte de circulation dont je n’ai quasiment aucune utilité.
Vous avez donc le sens du sacrifice, ce qui est tout en votre honneur.
Mais réduire le secteur du privé à votre expérience, ça me paraît pas très objectif non plus. Et c’est à se demander ce que vous craignez finalement de la privatisation des transports par train.
La concurrence, ce sera comme dans tous les autres domaines: prix qui ne bougent pas ou augmentent et qualité en baisse.
Bonjour, tout d’abord merci pour l’article. Je suis d’accord avec vous sur un point : la qualité de l’émission et de son montage sont en effet médiocres et plus proche de l’amateurisme que du professionnalisme.
Par contre, sur plusieurs arguments que vous menez pour contre balancer le reportage, il y a pour moi désaccord. Je parlerai de celui des tarifs. Si si, la SNCF pratique des prix beaucoup trop chers par rapport à la qualité desservie et le niveau de service. Le yielding comme vous le dites est une technique pratiquée partout. Sauf en carpooling. Les avions sont autant sujets à la hausse de TVA que la sncf et les sociétés d’aviations payent des emplacements d’aéroports ( les fameuses taxes ) à l’instar des péages rff.
en periode creuse, un Lyon-Paris coûte plus de 60 euros chez sncf contre : 10 euros chez ouigo, 35 chez easyjet, 35 chez blablacar. Si encore le service inboard augmentait… mais meme pas. Vous parlez des trains suédois. Moi je prend les trains suisses, allemands, néerlandais et anglais et, pour en avoir pris plusieurs : ponctuels, en bon état, rapides et modulables sur un abonnement territorial et modal ( ex. Parc velo ou bus ) et en plus une colation spontanément offerte si le train accuse un retard de +30 minutes. A coté, en France, je voyageais 2h/j dans des ter qui puent, qui doivent s’arreter en pleine voie parce que pas la place de passer à deux, ou des tgv ou t’as payé ta place 75 euros pour te retrouver debout dans l’inter-rame, idem pour mon chien qui paye aussi cher que moi quand j’étais etudiante. des nuits passées a l’hotel de ma poche parce que ma correspondance s’est cassée sans attendre mon précédent train …. Ou bien le souvenir mémorable d’un TGV annecy-Paris qui a mis 9h … Pourtant, si je regarde les autres moyebs de transport empruntés…. Ben jamais eu ces problèmes …
J’apprécie les détails que vous donnez sur les fonctionnements des trains car, en tant qu’usagère, je ne comprend pas la politique opaque pratiquée par la SNCF sur leurs prix et donc je compare avec ce que je connais. Ma conclusion est que : la SNCF c’est cher.
Vous faites l’erreur qui revient le plus en comparant les prix. Vous comparez en effet des prix d’appel (Ouigo ou EasyJet) avec le plein tarif. Par ailleurs, la comparaison avec le covoiturage est également faussée dans la mesure où un covoitureur ne facture pas l’intégralité de ses coûts mais juste l’essence et le péage. Pour rappel, le coût kilométrique d’une voiture est de l’ordre de 55 centimes. Sur un Paris – Lyon, pour une personne, la voiture coûte largement plus cher que le train, même en plein tarif.
Concernant la comparaison avec l’étranger, pour reprendre la conclusion de l’histoire drôle bien connue: faut pas confondre tourisme et immigration. 😉
Les trains allemands que tu as pris, c’était sans doute dans tes rêves. Il faut arrêter de les idéaliser. Moi aussi je les prends souvent et le service n’est pas meilleur qu’en France. Il faut arrêter de se flageller en se comparant à l’outre-Rhin. On est en plein fantasme.
Bonjour,
j’ai vu cette émission, Et je fais partie avec d’un comité de défense d’une ligne menacée (Nice-Tende-Cuneo). Je comprends votre énervement, car l’analyse de l’émission est un peu courte à certains égards. Dans notre comité, nous prenons garde à ne pas « taper » sur les gens qui travaillent, les cheminots, et nous recevons des mails de gens mécontents car nous relayons souvent les explications sur vos grèves. MAIS il n’empêche que la situation dénoncée est REELLE, et je ne vois pas de quoi peut parler qqn qui ne prend pas essentiellement que le TGV. Pourquoi défendre votre entreprise et vous associer à elle de cette façon ? Il y a un énorme problème en France (et pas seulement) suite à des décisions politiques concernant sncf / rff favoriser les lignes grandes vitesses qui grèvent le budget (et en réalité sont rentables bien en-deçà de ce qui avait été prévu), oui les restrictions de poste chez les cheminots st énormes depuis qqs années et ont des conséquences, oui les voies ne sont pour beaucoup plus entretenues, de ce fait, correctement, oui en Frnce plus de 20 lignes sont menacées de fermeture,entraînant un surcroît de difficultés et même de souffrances au quotidien pour les gens les plus fragiles, qui se répercutent sur la vie socio-économique de territoires entiers, oui le ferroutage et le fret déclinent de manière continue depuis des années en des temps où on parle tous les jours de transition écologique, etc. Ne peut-on se demander à qui pourrait profiter le crime ? Avec la libéralisation annoncée, il y a bien des gens qui ont intérêt à pourrir un service public pour le brader le moment propice approchant. Je ne pense pas que votre posture de défense soit juste et appropriée. Voir aussi l’article du monde.fr « le financement des ter dans le collimateur de Bruxelles ». J’oubliais de dire que c’est toute une politque euroépenne de favoriser uniquement les lignes à grande vitesse reliant les grandes métropoles : pour le reste, ce sont les oubliés, les invisibles… Merci de sortir de la vision de la France Paris-Marseille en TGV, il y a des gens qui vivent en dehors des grands centres, même si on pousse les gens à s’agglutiner. Je pense que les cheminots ont intérêt à se dégager en tant que travailleurs des décisions qui sont prises par-dessus leur tête, et à présenter une autre analyse de ce qui se passe. On fonce sciemment dans le mur, là…
Bien cordialement
Je défend la SNCF parce que, sur 90% des sujets, elle n’est pas décisionnaire puisque prise en sandwich entre l’état, RFF et les conseils régionaux.
Ok, mais si elle ne décide de rien, à quoi elle sert?
Elle est un simple sous-traitant des AOT.
À faire rouler des trains ?
Sylvain, Roukmoute,
A la lecture du cahier des charges de la SNCF, vos points de vue me paraissent bien réducteur.
Mais bon, si vous pensez que c’est par plaisir de se farcir les cheminots que les médias mainstream agissent de la sorte, grand bien vous fasse.
Il y a évidemment une intention libérale derrière tout ça.
Mais cette intention n’est pas dénuée de tout fondement, chose que les cheminots ont tendance à occulter à mon avis.
Bonjour Sylvain,
je ne suis pas cheminot, je suis un usager quotidien du train sur la ligne Rouen-Paris.
Le parti-pris que vous reprochez à la journaliste peut vous être reproché également; si pour vous tout va bien (ou tout est de la faute des autres, ce qui revient au même), je pense que vous vous leurrez. Pour prendre un seul exemple, vous signalez bien que l’achat des trains est à la charge des régions, mais omettez de préciser que leur entretien est à votre charge (je dis bien « votre » charge, puisque vous pourriez être employé par le service comm de la sncf), et qu’il laisse très souvent à désirer.
Merci en tout cas de ne pas refuser l’échange, mais la neutralité et la justesse sont nécessaires chez tous les participants. Les cheminots et leur entreprise ne sont pas non plus exempts de reproche.
Entre pas exempts de reproche et le « rien ne va plus » du documentaire, il y a un monde. C’était mon propos.
Merci pour cet excellent article.
Je ne travaille pas à la SNCF mais je peux affirmer que quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la gâle et c’est tout à fait ce qui se passe pour la SNCF.
Je suis révoltée d’entendre toujours les mêmes critiques des voyageurs « exaspérés » lors d’une grève quelconque des cheminots. Jamais un mot sur les revendications.
Nous devrions être fiers d’avoir en France le meilleur service public au monde notamment la SNCF.
Depuis bien longtemps, j’écoute à demi-mots les infos à la télé et j’en tire mes propres conclusions sachant qu’on est abreuvé d’intox dans tous les domaines. Mais c’est de pire en pire.
Merci pour cet article, moi aussi j’en ai marre des gens qui disent qu’il y a toujours des retards…. J’ai pris le train toutes les semaines pendant 3 ans et j’ai du connaître 3 ou 4 retards. Tout le reste du temps, à l’heure. Je suis d’accord avec toi, c’est de la propagande. On peut se demander pourquoi est-ce que la SNCF est particulièrement visée (et pas RFF ou l’Etat). J’espère avoir le temps de faire des recherches pour répondre à cette question dans un blog prochain (mais lointain, malheureusement)
T’chou (tchou)
Magdalà
Merci Sylvain pour ce billet lucide. Ceci me fait penser au récent article de Francois Dupuy dans les échos, qui fustige le monopole, source de tous les maux, qui empêche l’entreprise de trouver des solutions pour baisser ses coûts car l’autorise tout simplement à augmenter ses tarifs…
Bref encore un ramassis de raccourcis inspirés de faits réels, et parfois de réalité déformée, par incompétence ou malhonnêteté : difficile à dire.
On y apprend qu’un contrôleur dans un TGV, ça ne sert bien sûr qu’à contrôler et ça ne bosse que 30 minutes sur un trajet de 4 heures… (Bon déja un petit paquet de conneries). De plus nous serions la seule entreprise à pouvoir se permettre d’avoir ce genre d’employés qui ne bosse pas mais qu’on paye quand même… Mhhh attendais, il me semble que quand je prend l’avion, même avec des compagnies qui n’ont jamais été publiques, voire low-cost, j’ai toujours de l’ordre de 3 hôtesses / stewards, qui bon sans doute ne serve qu’à faire quelques petites gesticulations avant le décollage (maintenant sur les low cost, c’est une bande son qui donne les consigne, ça permet sans doute de payer moins cher des employés qui non polyglottes) et à tenter de vendre un paquet de chips et une bouteille de vin…
Après, je ne souscrit pas forcément à la distinction du rôle de RFF/SNCF… Pour moi ces deux entités, du moins depuis quelques années jouent effectivement dans la même équipe… Par contre l’Etat est clairement démissionnaire : plus d’écotaxe, je te fais un cadeau (renoncement au dividende) mais je t’enlève la compensation sillon Fret,… Et puis dans un grand jeu de duppes, on exigent de trouver 1Mrd € d’économies par an, « essentiellement par la renégociation des contrats d’achat » comme si installer de la merde ne finissait pas par avoir un coût largement supérieur ( aller remplacer toutes les pièces deffectueuses dispersées sur 30000 km de lignes) à l’economie lors de l’achat… À, c’est vrai que ce genre d’avarie ne survient qu’après quelques années, le temps d’avoir pris du galon, gagné un election, etc…
Même la 5 se met à vomir des reportages de caniveaux, au mieux sidérant d’amateurisme au pire dignes d’ alimenter le populisme le plus éhonté. Pour le coût, c’est un sujet sur lequel j’ai un minimum de connaissances , si tous les sujets sont traités de la sorte j’ai bien peur d’être très mal informé, pas facile de voter quand les grands médias nous prennent pour des cons-somateurs d’images et d’idées courtes.
Super article ! Et dire que ces problématiques sont toujours d’actualité …
Excellent article. Toutefois je veux rectifier deux toutes petites erreurs (mais qui pourrisent mon quotidien, surtout la deuxième!),je prends le TGV quotidiemment sur Lille/Paris. Le train n a pas souvent de pb, c’est vrai,par contre il arrive régulièrement avec 5 à 10 mn de retard (sans annonce car considéré sans doute comme normal) et je loupe ma correspondance de RER. La plupart du temps je cours dès ma descente du train jusqu’au quai du RER E mais ca ne suffit pas. Par ailleurs, non, tous les employeurs ne paient pas 50% des abonnements, car le mien ne paie rien du tout, sous prétexte que ma résidence administrative est à Paris (sous-entendu … Tu n as qu’ à habiter à Paris). Cet employeur n’est autre que … La fonction publique. Cela me coûte donc une fortune de vivre auprès de ma famille (il va sans dire que je n ai pu obtenir une mutation à Lille, étant en CDI, sachant que tous les fonctionnaires sont prioritaires sur les postes). Bref, chacun ses problèmes, mais je soutiens le service public sur les rails (et ailleurs).